L'organisation était sans faille. Un accueil convivial, un petit déjeuner excellent, de la bonne bouffe et de grand amphis (pleins... les amphis, pas les participants). 5 tracks se tenaient simultanément. Du coup, pas toujours évident de voir tout ce qu'on aimerait voir. Sans compter que l'on se retrouve souvent pris dans une conversation de couloir des plus intéressantes, dans ces conditions vous êtes assurés de rater des talks. Un jour il faudra peut-être penser à faire durer la conférence plus de deux jours :)
Nous avons eu droit à des keynotes peu techniques mais cependant très intéressantes.
Cheuk Ting Ho nous parla des manifestations à Hong-Kong. Et comment les outils fournis par Internet ont permis aux manifestants de communiquer. Via un groupe Telegram de plus de 10 000 utilisateurs, par exemple. Mais aussi comment l'état à su s'imisser dans ces mêmes communications. Des VTC Uber qui proposaient d'extirper gratuitement des manifestants en situation dangereuse étaient finalement interceptés par la police... Moralité : ces outils sont à double tranchant.
Nina Cerci présenta «Homo-Stimulus» transcrypt . Ou comment Internet arrive à exploiter nos biais cognitifs pour nous faire acheter ce que l'on a pas forcément envie d'acheter, en nous mettant dans une situation de stress inconscient. Nina fit aussi une autre excellente présentation sur la gestion de mot de passe et les compromis qu'elle fait entre mot de passe hautement sécurisé et à changer régulièrement (son compte mail) et les mots de passe bateau pour les services dont l'importance est quasi nulle, voir totalement nulle (comme un service qui demande un compte pour convertir un pdf).
Coté technique, on admirera le courage de la team Heptapode qui intègre Mercurial à Gitlab. Visiblement, ce n'est pas une mince affaire. Et, pour l'instant, il est difficile de faire cohabiter Git et Mercurial au sein de Gitlab.
Je regrette d'avoir raté Déployer Django avec Compose pour jauger cette stack face à notre solution d'intégration continue. Mais j'avais choisis d'aller voir Plongée au cœur du modèle asynchrone Python . Antoine y présentait la couche basse d' asyncio en proposant une implémentation d'event loop. J'avais déjà vu ce type de présentation à une précédente Pycon il y a quelques années. C'est toujours intéressant et l'API a bien évoluée depuis.
Maxime présentait JupiterLab , le successeur d'IPython et Jupiter Notebook. Cet outil impressionnant permet de coder et partager son code via une UI web. Le projet semble extrêmement souple et abouti.
Alex présentait elasticsearch-dsl . Une librairie cliente plus haut niveau que le classique elasticsearch-py. C'est bien plus lisible que du json brut et cela ne semble pas limitant.
Il y avait de l'écologie au programme (tout du moins une tentative). Arthur et Samira présentait leur DIY data center composé de vieux ordinateurs recyclés dont ils tentent d'utiliser la chaleur produite en le réinjectant dans le circuit de chauffage de l'immeuble. Ce n'est encore un prototype qui n'a pas subi les fortes chaleurs de l'été, mais l'effort est louable!
Pour finir, Pierre et Audrey ont décrit, sous un énoncé de conférence trompeur, le modèle d'holacratie Ce modèle, inspiré des méthodes de développement agile, est intéressant. Il permettrait d'impliquer les salariés à tous les stades de décision et d'éviter l'accumulation de tensions.
Voilà, encore un nouvel épisode de PyconFr bien sympa. A l'année prochaine!